Le plafond de la chapelle est un des chefs-d’œuvre de ce qu’il est coutume d’appeler

« la seconde école de Fontainebleau », c’est-à-dire le mouvement artistique florissant sous Henri IV. C’est à Martin Fréminet, l’un des grands noms de cette dite « Ecole », que fut confiée la maîtrise de la nouvelle décoration de la voûte. L’exécution aurait commencé le 1er mai 1608. Le programme, imaginé par Martin Fréminet, développe l’histoire

de la Rédemption de l’homme, de l’apparition de Dieu à Noé au sortir de l’arche (au-dessus de l’étage royal) à l’Annonciation de la naissance du Christ, sauveur des hommes. Les scènes religieuses sont séparées par des médaillons représentant les quatre éléments associés

à des Humeurs  (Feu = colère ; air = sang ; Terre = mélancolie ; Eau = flegme). Au centre

de la voûte, ci-contre, « Le Christ du Jugement » est entouré de l’Air et de l’Eau. La Justice, identifiable à sa balance, rappelle la croyance en la fin des temps et le jugement des âmes. Sur la droite, les Anges déchus, Lucifer en tête, chutent du haut des cieux. Tout ennemi

du roi « sacré » est ennemi de Dieu et est appelé à subir ce sort.