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Cette chaise est caractéristique du style empire. Les pieds avant sont droits et les pieds arrière incurvés « en sabre », le dossier est carré, les accotoirs montés en angle droit. Le bois est doré car cette chaise appartient aux Grands Appartements et agrémenté de motifs décoratifs comme les palmettes ou les rosaces. |
La chambre à coucher de l'empereur est éclairée par un important lustre et deux bras de lumière. Le lit de parade et les sièges de la chambre de Napoléon sont en bois doré. Ils sont recouverts d'un velours chiné (les fils sont de différentes couleurs) qui mêle motifs de fleurs et feuilles de laurier, ainsi que d'une soie verte légère, le taffetas. Le somno, ou table de nuit, (œuvre de Jacob-Desmalter) est un élément nouveau des chambres à coucher. Réalisé en bois d'acajou, très à la mode pendant l'empire, cette petite table de nuit permet de cacher un pot de chambre. Un somptueux tapis de laine et de soie est orné d'aigles, de trophées de guerre et de cornes d'abondance.
Après le ré-ameublement de 1804 réalisé dans la précipitation pour accueillir le pape, celui de 1805 se veut plus cohérent et régi par une rigoureuse étiquette, en particulier dans les Grands Appartements. Ainsi les salles de représentation comportent une paire de fauteuils destinée au couple impérial et une multitude de ployants. On trouve dans la chambre de l'impératrice, outre une disposition des sièges identique au salon des jeux, une balustrade (1805) dans l'esprit de l'Ancien Régime qui délimite symboliquement l'espace privé et tient à distance les courtisans.
Installée dans l'ancienne chambre des rois de France, la salle du trône souligne la magnificence impériale. Le trône, lourd fauteuil de bois doré tapissé de velours bleu, est posé sur une estrade et surmonté d'un dais d'où part une draperie de velours rouge et de satin de soie bleu qui se rattache aux enseignes. Cette composition intègre tous les symboles impériaux. Les cérémonies de présentation ou de prestation de serment s'y déroulaient en général le dimanche. Lors du séjour de 1810, Madame de Montesquiou y fut nommée gouvernante du fils de Napoléon.
Alexandre Dufay (dit Casanova),
Festin du mariage de Napoléon Ier et de Marie-Louise, 2 avril 1810, 1810
Huile sur toile
H. 148 ; L. 224,5
Casanova immortalise le banquet du mariage de Napoléon et Marie-Louise, d'une grande solennité. Il se déroule dans la salle de spectacle des Tuileries le soir du 2 avril 1810 et montre l'importance de l'étiquette. Dressée sur la scène même du théâtre, la table du banquet disposée en demi-cercle, s'ouvre, s'imagine-t-on, sur une foule de spectateurs identique à celle qui s'amasse dans le fond du tableau. Les regards se tournent vers les acteurs constitués en grande partie de la famille impériale.
Napoléon et sa nouvelle épouse sont au centre de la table. Leur position est renforcée par la présence du dais suspendu, tradition héritée de l’Ancien Régime. A gauche sont assis Napoléon, sa mère et les hommes, à droite Marie-Louise et les femmes. La table est dotée d'un riche et lourd décor à la hauteur de l'évènement, est constitué d'une partie du « Grand Vermeil » : les nefs de l'empereur et de l'impératrice sont posées aux extrémités, les cadenas devant eux, six grandes girandoles à figures de femme ailée éclairent la table, et différentes autres pièces de décoration l'agrémentent.
Napoléon accorda une grande importance à la codification des repas. Dans le livre Étiquette du palais impérial, un titre spécial concernait les repas divisés en grand couvert, petit couvert et service dans les appartements intérieurs. Le « Grand Vermeil », offert par la ville de Paris en 1804 à l'occasion de la cérémonie du sacre et composé de plus de mille pièces, est une orfèvrerie d'apparat qui permet de pouvoir dîner en grand couvert comme sous l'Ancien Régime.
Pour des repas moins solennels Napoléon utilisait d'autres services de vermeil ou d'argent blanc.
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Les nefs appartiennent aux tables royales d'Ancien Régime. A l'origine, la nef contient les épices ou les serviettes du souverain et devient par la suite un objet symbolique disposé sur les tables royales lors des repas publics, symbolisant la place et la présence du souverain. Les nefs de l’Empereur et de l’Impératrice, de forme et de dimensions semblables, présentaient quelques différences quant au décor. |
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Les cadenas, type de présentoir apparu au XVIe, sont composés de deux parties, le plateau et un petit coffret à plusieurs compartiments servant à conserver des épices. |
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Les tables impériales sont somptueusement garnies : vermeil, argenterie abondante, services de porcelaine produits par la Manufacture de Sèvres. Le plus important de tous fut le « service particulier de l'empereur ». Voulu par Napoléon, il devait être orné de sujets « qui réveillent des souvenirs agréables » : pays visités lors des conquêtes, palais impériaux, institutions... |
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ARRÊTS SUR IMAGESNapoléon Ier à Fontainebleau
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